La tradition des bourdes
La fête des brandons se situait le premier dimanche de Carême.
Autrefois, la foule nombreuse parcourait la campagne dansant et portant des brandons (de l’allemand brand, embrasement), sorte de torches faites avec de la paille tortillée. Cette procession aux flambeaux avait pour effet, disait-on, de chasser le mauvais air des terres, de détruire les taupes, les mulots et les mauvaises herbes.
On allumait des feux appelés « bourdes » (de borde, qui signifiait autrefois une maisonnette, une petite ferme. Ce mot semble venir de l’analogie qu’avaient ces feux de bourrées et de paille avec ceux qu’on employait dans la borde du paysan). Au milieu de ces bourdes, on plantait une perche ornée d’un bouquet et d’un ruban puis on entassait des genévriers coupés sur la colline de Sarmentole.
La tradition voulait que ce soit les derniers mariés de la commune qui allument le feu.
Dès que les flammes pétillaient, tous les assistants, jeunes et vieux, se prenaient par la main et se mettaient faire des rondes autour du brasier. La tradition voulait que l’on saute par-dessus le brasierOn disait tantôt que le saut permettrait de se marier dans l’année, tantôt qu’il préservait des sortilèges, tantôt encore qu’il portait bonheur ou qu’il donnait force aux os et préservait des rhumatismes…
